Développement,croissance et évolution du chaton+ courbe de croissance

 

Comment et à quelle vitesse grandit un chaton de sa naissance à l'âge de deux mois.

La naissance du chaton a lieu après une gestation de deux mois environ. Son développement va ensuite se produire par phases. Chacune est importante et déterminante pour le devenir psychologique du petit chat.

Naissance

Le chaton, qui pèse environ 100g, naît presque sourd, aveugle et les griffes sorties. Il parvient à lever la tête. Son odorat est déjà assez développé pour lui permettre de sentir sa mère (et les phéromones qu’elle sécrète pour le rassurer). Grâce à cet odorat, et aussi à son sens tactile, il peut repérer les mamelles. Pendant trois jours, le bébé chat va téter du colostrum (riche en anticorps) qui va le protéger contre les maladies. En effet, à ce moment, le chaton est entièrement dépendant de sa mère pour son immunité.

À ce stade, la mère quitte très peu le nid, sa présence est primordiale. Elle passe beaucoup de temps à nourrir, lécher et nettoyer ses petits (après avoir stimulé leurs sphincters pas encore fonctionnels). Le chaton crie pour l’appeler dès qu’elle le quitte. C’est une période essentielle au bon développement du jeune. Une séparation d’avec sa mère à cet âge pourra être lourde de conséquences en termes de santé et de comportement à l’âge adulte.

Deuxième semaine

Entre 6 et 14 jours, suivant la race et l’individu, le chaton ouvre des yeux toujours bleus, mais qui ne voient pas grand-chose et louchent un peu. À peu près en même temps, ses conduits auditifs s’ouvrent, son ouïe devient assez performante pour qu’il tourne la tête en entendant un bruit. D’ailleurs, ses oreilles grandissent et se défripent. Il peut percevoir les quatre saveurs de base (sucré, salé, acide, amer)

Il a doublé son poids de naissance et grossit de 10 à 20 grammes par jour. Pour se déplacer, il rampe en utilisant surtout ses pattes antérieures, mais les postérieures, qui se renforcent, commencent à aider à la poussée. Il ne sait pas encore rétracter ses griffes.

C’est le début de la mise en place des comportements de communication. Si le chaton est précoce, il commence à ronronner.

Vers 17 jours, il arrive à se tenir sur ses pattes pour une marche instable et il sait s'asseoir. C'est aussi l'âge où il est capable de se lécher les pattes avant. Sa vision et son ouïe s'améliorent sensiblement. Il peut maintenant se servir de ses yeux pour se déplacer, de son ouïe pour distinguer les voix. C'est le début de son intérêt pour les "race" amies ( humains, chiens, autres chats ) et son environnement. Il sait reconnaitre le miaulement de sa mère et de ses frères et soeurs. 

Troisième semaine

Le couleur des yeux se précise. Le sommeil solitaire apparaît, c’est-à-dire qu’il ne dort plus systématiquement sur sa mère ou en tas avec sa fratrie.

Un mois

Désormais, quand il ne dort ou ne mange pas, il joue. Il ronronne aussi régulièrement et peut rétracter ses griffes. Ses canines de lait poussent. Il s’intéresse à la litière, mais ne l’utilise pas encore, bien qu’il commence à contrôler ses sphincters. Sa mère entreprend de l'éduquer, notamment en inhibant les griffures intempestives par des coups de patte.

Vers 5 ou 6 semaines, c’est la période de transition alimentaire. La chatte a moins de lait et le chaton n’est plus rassasié, sa croissance ralentit légèrement. Il a suffisamment de dents, il va donc commencer à manger du solide pour compenser, mais il cherche toujours à téter.

Son comportement de prédateur se met en place. Il cherche des proies (insectes, boulette de papier, feuille morte…) et s’entraîne à chasser en jouant. Son audition est maintenant complète. Il marche très bien et commence à grimper. La propreté est presque acquise.

Sept semaines

C’est la phase de sevrage. La chatte commence à repousser les chatons : elle manque de lait et les petites dents pointues la blessent.

Le chaton est propre, il peut trotter et courir. Il se dépense énormément par courtes périodes, suivies de profonds sommeils. Il pèse environ 700 grammes.

Une fois sevré, le chaton est loin d'avoir fini sa croissance. Différentes étapes sont à traverser pour qu'il devienne un chat adulte. Après la période d'imprégnation et de familiarisation ( de 9 jours à 9 semaines ) , le chaton entre dans la période dite juvénile , jusque l'âge de 5 mois environ. Il s'agit d'une phase transitoire qui l'amènera à la puberté , pendant laquelle il affermit ses acquis moteurs et psychologiques. Il apprend tout le temps et vite.

3 à 6 mois  

Le chaton perd progressivement ses dents de lait , remplacées par des dents définitives. Son poil de bébé disparaît au profit d'un pelage plus épais et plus dense.

Tout en grandissant encore beaucoup, il ne cesse d'augmenter ses compétences. Il maîtrise de mieux en mieux le contrôle de ses muscles, ce qui lui permet d'acquérir une grande palette de mouvements et de moyens de communication. Ceci est très visible lorsqu'il joue son rôle de futur prédateur : il sait maintenant maintenir l'objet, le lancer, le jeter, etc . Le tout en alternant miaulements, feulements, grognements.

Cette phase peut s’apparenter —en se gardant de tout anthropomorphisme excessif— à l’adolescence. C’est l’étape où le jeune chat multiplie les expériences et les tentatives, heureuses ou pas. C’est aussi le moment où, s’il vit en famille, il teste les limites de son ascendant sur ses maîtres, son pouvoir de persuasion, ses capacités de domination sur un congénère et ses marges de manœuvre. C’est donc la période idéale pour l'éduquer, sachant que son comportement futur dépendra de son comportement actuel et que son tempérament naturel (calme ou vif, tendre ou distant etc.) est presque fixé.

6-7 mois

C'est la phase du détachement social et affectif d'avec la mère, qui n'est en rien lié au sevrage alimentaire. ( C'est pourquoi il ne suffit pas qu'un chaton soit sevré vers 7 ou 8 semaines pour en faire un individu autonome ).

C'est également la période de la puberté et le début de l'activité sexuelle. On voit apparaître chez le mâle des épines cornées sur le pénis et les premières chaleurs chez la femelle.

On peut constater parfois un regain de "rébellion adolescente" à ce moment là, visible dans des attitudes de défi manifeste, par transgression des interdits par exemple. D'autre part l'odeur des urines change. C'est dû à la présence de félinine ( un acide aminé soufré ) et de cystéine-S-isopentatol ( un autre acide aminé odorant ). Le chat possède maintenant un nouveau moyen de marquer son territoire. Il ne faut pas confondre le marquage avec la miction qui ne vise qu'à vider la vessie. Lors du marquage, le chat est debout, il projette de fines gouttes d'urine sur un support vertical et visible ( mur, meuble, ... ) en faisant vibrer sa queue. Ce comportement n'est pas inexistant chez la femelle mais beaucoup moins présent cependant. De plus, la concentration urinaire étant fortement influencée par la testostérone, l'odeur est nettement intensifiée chez le mâle. Castration ou stérilisation résoudront le problème dans la majeur partie des cas.

A cet âge, le chat pèse en moyenne trois kilos et demi ( selon le sexe et la race )

18-24 mois

 

C'est le début de l'âge adulte. Ces chiffres représentent une moyenne. Certaines races sont réputées pour être plus ou moins précoces que d'autres. Un siamois, par exemple, sera pleinement formé bien avant un maine coon, dont l'âge adulte sera atteint seulement à 3 ans ( la croissance pouvant se poursuivre encore ).

Le chat, dont le développement affectif et psychologique est terminé, redéfinit ses liens sociaux en fonction des expériences passées. C'est-à-dire qu'il va adapter ses comportements avec les autres chats, les autres animaux et les êtres humains en tenant compte de ce qu'il a vécu avec eux auparavent.

Si le contexte lui est favorable, il atteindra les vingts ans , la moyenne de l'âge du décès se situant autour de quinze ans.

Sources :

Le guide de chats Fernand Méry au Livre de Poche Pratique.

La pathologie néonatale du chaton :mémento à l’usage du vétérinaire, thèse de doctorat vétérinaire, Muriel Thévenet - 2007

La Croissance d’un Chaton :

En dehors des règles simples de progression du poids du chaton évoquées ci-dessus, une surveillance quotidienne du poids paraît indispensable, à double titre, d’abord pour surveiller l’évolution de la structure (phénotype) du chaton, de son état de santé, de son attitude comportementale et lui assurer une bonne socialisation. Cette période est très enrichissante pour l’éleveur : connaissance de l’évolution morphologique, de la qualité du chaton et souvent réactions affectives du chaton vis à vis de son naisseur.


¤ Les Courbes de Croissance :

Le critère d’appréciation le plus important de la bonne croissance d’un chaton reste la prise de poids quotidienne, non pas en valeur absolue (le chaton a pris 10 g) mais en valeur relative, par rapport au poids de son corps, la veille, exprimé en pourcentage :


Ainsi un chaton de 70g qui prend 10g a augmenté son poids de 10/70 en % = 14,28%,

alors qu’un chaton de 100g qui a pris 10g n’a augmenté son poids que de 10/100 = 10%.


C’est cet Indice de Croissance Quotidien (I.C.Q.) qui semble primordial, car il permet chaque jour de voir l’I.C.Q. de chaque chaton d’une même portée et de moduler éventuellement des apports complémentaires en fonction des besoins de chacun. Ces apports complémentaires concernant, éventuellement un jour un chaton, l’autre jour un autre chaton en fonction de l’évolution de son ICQ.


Cette pesée journalière, si possible à la même heure, permet en outre de constater la tonicité et la vivacité d’un chaton, critères d’une bonne santé. Une surveillance particulière devra s’exercer avant et après toute vermifugation ou vaccination, celles-ci pouvant s’accompagner outre l’infléchissement  habituel de la courbe pondérale d’une chute brutale du poids ( pouvant atteindre plus de 10 %) en 24 heures, en dehors de toute pathologie constatée.


Cette contrainte de pesée quotidienne est très astreignante, aussi la majorité des élevages avec plusieurs portées se contentent, conformément aux recherches effectuées à l’ENVA ( cf Séminaire SFF «  le Chaton et son élevage » mars 2002) d’évaluer l’Indice de Croissance Hebdomadaire (I.C.H.) qui est une bonne approche ( Dr G. BLANCHARD, Le sevrage du chaton,Séminaire SFF «  la nutrition du chat » mars 1998)



¤ En règle générale ;

pendant le premier mois, la croissance des mâles et des femelles est identique.

au bout de 3O jours, le poids de naissance(Po) est multiplié par 4 ou 4,5.

mais pour les Po les plus légers ce sera : Po x 6 ou 7,

et pour les Po les plus lourds : Po x 3 ou 4.

dès la 4ème semaine, le G.M.Q. (gain moyen quotidien) va baisser progressivement.

à 8 semaines, le poids noté à 4 semaines est, en moyenne, multiplié par 2, mais les  plus légers ont augmenté leur

poids de 115 %, les plus lourds de 90 %.(Dr G. BLANCHARD)



¤ L’évolution Psycho-physiologique du chaton :

Lors de sa naissance, le chaton est aveugle, sourd et dépend totalement de sa mère. Il ne peut que miauler, sentir, manger et dormir profondément. Son système nerveux est immature et va se développer surtout pendant les 5 premières semaines de son existence, stimulé par son environnement.  Au cours de cette période, une petite quantité d’expériences déterminantes va produire des effets ou des dommages majeurs sur le comportement ultérieur » Dr S. CASTEX, Le chat domestique, SFF, n° 32, 02-2002.p.73


A 3 semaines, le chaton commence à quitter le nid maternel et à explorer son environnement : il va commencer à apprendre à laper dans une écuelle dès la 4ème semaine, essentiellement des croquettes mouillées au lait de chatte reconstitué.


Cette période de sevrage est très délicate : le chaton doit apprendre à faire ses besoins seul ( nécessité de litières d’accès aisé à bords bas), à manger dans une écuelle, à s’orienter, à surmonter les obstacles le tout dans un contexte de baisse naturelle des défenses immunitaires et des stress de découverte. Cette période nécessite une surveillance pondérale rigoureuse et quotidienne avec éventuellement supplémentation alimentaire.( Dr G. BLANCHARD, Le Sevrage, SFF, séminaire 03 98, p 64)


La période de socialisation, où les premiers liens sociaux se forment, est précoce et débute vers le quinzième jour, s’achève vers la huitième ou neuvième semaine (au delà la socialisation est très aléatoire) avec une période sensible vers la quatrième ou cinquième semaine. Elle dépend de la fréquence et de la durée des manipulations faites si possible par des adultes et des enfants (considérés comme 2 espèces différentes par le chaton ), est plus facile si la mère est déjà bien sociabilisée, est accélérée par les émotions que ressent le chaton.( Dr R. PAVAGEAU, SFF, n° 24, 01-98)



¤ La maturation des sens du chaton ( d’après le Dr S. CASTEX) :

L’olfaction : de 0 à 21 jours : mûrissement des capacités olfactives.

de 0 à 10 jours : le chaton qui se déplace en rampant se dirige à l’olfaction.

dès le 3ème jour, il choisit sa mamelle qu’il retrouve à l’odorat.



¤ L’ouïe :  à la naissance, les conduits auditifs sont fermés.

du 9ème au 17ème jour, le conduit auditif externe va s’ouvrir progressivement.

dès le 5ème jour, il réagit à un son par  sursaut ou contraction des paupières.

au 12ème jour, il oriente sa tête vers le bruit.

du 13ème au 19ème jour, il se dirige vers le bruit.

au 20ème jour, il distingue les sons connus ou inconnus.



¤ La vue :  ses paupières sont fermées, mais il perçoit la lumière dès le 4ème jour.

ouverture des paupières entre 7ème et 10ème jour(extrêmes :2ème et 16ème jours)

11ème jour, tourne la tête vers un objet en mouvement.

14ème jour, localise sa mère, évite les obstacles.


© Texte élaboré par Mr Jean Desnos

 

 

Qu’est-ce qu’une courbe de croissance normale ?

Grandir, grossir, se développer est dans la nature même du jeune. La plupart du temps, tout se déroule si naturellement que personne n’y prête attention. Il y a pourtant quelques éléments intéressants à connaître car ils peuvent avoir des conséquences sur la santé du chaton.

La croissance pondérale comprend deux temps.

  • Dans un premier temps, la croissance est accélérée.

  • Puis, lorsque l’animal atteint 35-40% de son poids adulte, la croissance ralentie progressivement et la courbe s’inverse (Figure 1).

Figure 1 : Courbe de poids théorique.

Dans la pratique, sur les courbes réelles, on observe 7 phases successives (Figure 2).

Figure 2 : Courbe de poids réelle : segmentation en 7 phases.

Les premiers jours : la période néonatale

 

La période néonatale correspond à la période d’adaptation du nouveau-né au milieu extérieur.

Dans le ventre de sa mère, le foetus n’a qu’à se laisser vivre. Ensuite, après une naissance parfois difficile, tout change : l’organisme du nouveau-né doit assurer lui même toutes les fonctions vitales.....et cela ne va pas toujours de soi, malheureusement.

Conséquences :

  1. La croissance des premiers jours reflète l’adaptation du nouveau-né à la vie extra-utérine.

  2. Normalement, le chaton ne perd pas de poids le premier jour. Il arrive que le chaton perde quelques grammes dans les quelques heures qui suivent sa naissance. Par contre, une perte de poids entre deux pesées espacées de 24H est anormale.

  3. Il est fréquent que la prise de poids des 3-4 premiers jours soit légèrement inférieure à ce qu’elle sera ultérieurement. En effet, la période néonatale correspond à une période d’adaptation avant l’adoption du rythme "de croisière".

Les 4 premières semaines : la période d’allaitement exclusif

 

Durant les 3-4 premières semaines, la quantité de lait sécrétée par la chatte augmente régulièrement. Globalement, sauf cas particulier, la lactation couvre donc correctement les besoins alimentaires des chatons pendant pratiquement 4 semaines.

Conséquences :

  1. La croissance des 4 premières semaines dépend très étroitement de la lactation de la chatte (donc de son alimentation et de son état de santé).

  2. Le chaton gagne régulièrement du poids. En moyenne il prend 12 à 15g par jour (entre 10 et 20g par jour). La courbe de croissance est pratiquement rectiligne.

  3. Le chaton double son poids de naissance en +/- 8 jours. Il le multiplie en moyenne par 3 en 14-15 jours et par 4,5 en quatre semaines.

Vers 30 jours : sous-alimentation /début de la transition alimentaire

 

A la fin de la 4éme voire 5éme semaine, la lactation de la chatte commence à diminuer alors que les besoins des chatons continuent d’augmenter. Les chatons sont alors soumis à une sous-alimentation plus ou moins importante. Cette sous-alimentation persiste jusqu'à ce que les jeunes soient en mesure de manger des aliments solides en quantité suffisante.

Conséquences :

  1. Vers 4-5 semaines, début de la période de transition alimentaire, il est classique de noter un ralentissement de la croissance. Néanmoins :

    • le chaton ne doit pas perdre de poids

    • par définition, cette période est transitoire. Elle ne doit pas s’éterniser et tout doit rentrer dans l’ordre en à peu prés une semaine.

  2. La croissance au cours de cette période de transition dépend de la capacité du chaton à s’adapter à l’alimentation solide. On pourrait dire par conséquent de la capacité de l'éleveur à gérer le sevrage (voir article sevrage).

Vers 6 semaines : fin de la transition /rattrapage du retard

 

Au début de la 6éme semaine, le chaton s’est fait une raison : le lait, c’est finit. Au cours des 6éme et 7éme semaines il mange goulûment ce que l’éleveur lui propose et ça lui profite ! Il rattrape ainsi le retard accumulé en fin de lactation et durant la transition alimentaire.

Conséquences :

  1. La croissance accélérée de la 6éme semaine compense parfaitement le ralentissement de la 5éme semaine.

  2. Entre la 4éme et la 8éme semaine le chaton double son poids. Ce paramètre, très stable, permet d’objectiver, la réussite du sevrage.

Entre 2 et 3 mois : normalisation

 

C’est la "dernière ligne droite" de la période de croissance accélérée. Les capacités de croissance sont encore énormes. Elles permettent des gains de poids spectaculaires. Les chatons les plus légers (faibles poids de naissance, portée nombreuse, etc.) mettent cette période à profit pour rattraper leur retard. Le chaton "moyen" lui prend simplement son rythme de croisière, sa croissance se régularise.

Conséquences :

  1. La période 2-3 mois offre aux plus fragiles une "session de rattrapage"…..à condition de se passer dans de bonnes conditions (sanitaires et alimentaires).

  2. Lorsque tout se passe bien, les chatons de 2 mois ½ se retrouvent tous dans la même fourchette de poids quelque soit leur poids de naissance ou la taille de la portée (dans une race donnée). A 3 mois, tous partent dans la vie sur un pied d’égalité (grosso modo) !

Vers 3 mois : le pic de croissance.

 

Vers 3-4 mois, le pic de croissance est atteint, avec des gains de poids pouvant atteindre 150 à 200g par semaine.

 

 

Après 3 mois : couloirs de croissance.

 

La croissance est loin d’être achevée mais commence doucement à ralentir. Jusqu’alors, la croissance du chaton était surtout fonction de facteurs extérieurs (lactation, nombre de chatons de la porté, qualité du sevrage...). Après 3 mois, elle devient plus "personnelle". La courbe de poids se met à suivre un couloir individuel, fonction du potentiel génétique (race, sexe, facteurs individuels, etc. ..).

 

Figure 3 : Courbe de croissance à partir de 3 mois : couloirs de croissance.

Conséquences :

  1. La croissance du chaton suit un couloir individuel, en grande partie sous dépendance génétique.

  2. La courbe individuelle du chaton peut se situer au dessus ou au dessous des courbes moyennes mais elle doit être régulière, sans à-coups, et l’allure générale de cette courbe doit être superposable à la courbe type (Figure 3 et Figure 4).

Figure 4 : Exemple de courbes de poids suivant ou non les couloirs.

Il s’agit là de courbes moyennes. Néanmoins, l’allure générale de la courbe de croissance reste valable quel que soit le chaton. Par contre, les dates varient légèrement en fonction de facteurs individuels. Par exemple, la date de la transition alimentaire peut varier d’une semaine en fonction du nombre de chaton et de la qualité de la lactation de la chatte. L’âge au pic de croissance peut varier d’un mois en fonction de la race et du sexe du chaton.